Jack DeJohnette Sextet
Montreal International Jazz Festival
Invitation Series
Monument National, Montreal, Quebec
June 28, 2003 @ 19:00

Jack DeJohnette - drums
Don Byron - clarinet
Edsel Gomez - piano
Jerome Harris - guitar
Luisito Quintero - percussion
Giovanni Hidalgo - percussion

Disc 1 (42:25)
01. (radio announcer) 1:30
02. (unidentified) 9:24
03. (unidentified) 7:01
04. (unidentified) 6:13
05. Hand in Hand (J Harris) 18:02
06. (radio announcer) 0:13

Disc 2 (42:46)
01. (radio announcer) 0:54
02. Whisper in My Ear (D Byron) 12:09
03. (unidentified) 22:16
04. (band introduction) 0:59
05. (radio announcer) 1:37
06. Homegoing (JdJ) 4:18
07. (radio announcer) 0:30

Total time 85:05
CBC FM > ? > CDR > EAC > WAV > (normalize to -0.2 dB, retrack) > shntool conv > FLAC

542 MB

Programme:
Jack Dejohnette avec Giovanni Hidalgo, Edsel Gomez, Don Byron, Jerome Harris et Luisito Quintero

samedi 28 juin 2003, à 19 h, Monument National

ARTISTES : Don Byron, Edsel Gomez, Giovanni Hidalgo, Jerome Harris, Jack DeJohnette, Luisito Quintero

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https://www.ledevoir.com/culture/musique/30348/une-premiere-a-la-serie-invitation-un-batteur-nomme-jack-dejohnette


Même après 24 ans de prolifique existence, le Festival international de jazz de Montréal trouve encore le moyen de réaliser des premières, cette fois-ci en confiant la série Invitation à un batteur, Jack DeJohnette, une légende vivante dont les meilleurs albums remontent à la présidence de Ronald Reagan.
Ce dur constat n'enlève rien au talent de DeJohnette, qui a roulé du tambour avec les Miles Davis, Keith Jarrett, John Coltrane et autres Thelonius Monk au fil d'une carrière s'étirant sur près de quatre décennies.

Le premier concert, jeudi prochain, réunira DeJohnette avec ses vieux potes, le pianiste Herbie Hancock et le bassiste Dave Holland. Au menu? Pure improvisation. «Ce sont de bons vieux amis, vous savez. Nous arrivons toujours avec quelque chose de nouveau lorsque nous jouons ensemble», lance DeJohnette en entrevue. La complicité entre les trois hommes remonte à loin, très loin. Avec Holland, DeJohnette a notamment participé à la confection de cette pièce d'anthologie du jazz éclaté qu'est le Bitches Brew de Miles Davis. Il s'agit là du seul concert purement jazz, les trois autres dansant joyeusement avec les musiques du monde qui, rétrécissement des parts du marché du jazz obligent, attirent de plus en plus d'adeptes.

Le vendredi, DeJohnette se produira avec Foday Musa Suso, un griot originaire de la Gambie passé maître de la kora, cet instrument archaïque à 21 cordes. Foday Musa Suso est un traditionaliste moderne disposant de son site Internet (www.fmsuso.com) et d'une enviable réputation internationale l'ayant mené jusque sur la scène du Carnegie Hall et du Lincoln Center Orchestra, à New York. Jack DeJohnette a joué avec lui à quelques reprises depuis un an et il s'apprête à enregistrer un album avec lui. «C'est à la fois du jazz et de la world music. Je ne saurais y accoler une étiquette», explique DeJohnette. «Il y a beaucoup de "groove", beaucoup d'improvisation.»

Le batteur et percussionniste de 60 ans appartient à une époque, un univers où il n'existe pas de frontières entre les styles. Élevé dans le blues de Chicago — sa mère a écrit et vendu le Stormy Monday Blues qui a collé à la peau de T-Bone Walker — Jack DeJohnette a surtout évolué en jazz. Mais, pour lui, le blues et le jazz obéissent au principe des vases communicants. «Je ne vois pas de séparation. Le blues et le jazz sont intégrés, au même titre que le gospel. Je ne fais pas de séparation, j'ai grandi en écoutant toutes sortes de musiques.»

Le samedi, DeJohnette poursuit dans son exploration des musiques du monde si populaires dans l'univers métissé et mercantile du jazz moderne, en compagnie du clarinettiste Don Byron, du guitariste Jerome Harris, du claviériste Edsel Gomez et des maîtres ès percussions Luisito Quintero et Giovanni Hidalgo. Les sonorités de l'Afrique de l'ouest de la veille seront balayées par le vent chaud du continent latino.

Jack DeJohnette terminera enfin la première portion de la série Invitation, au Monument-National, en duo avec Bobby McFerrin. «C'est encore de l'improvisation. Nous inventons de la musique en temps réel.»

La deuxième moitié de la série, du 2 au 5 juillet, sera consacrée à Lee Konitz, dont s'emparera un ancestral collègue. D'ici là, Jack DeJohnette aura déjà remballé caisse claire et cymbales pour gagner l'Europe et ses mille et uns festivals. Comme tous ses collègues, DeJohnette met les bouchées doubles en cette prolifique saison estivale. Il célébrera les 20 ans du trio qu'il a formé avec Keith Jarrett et Gary Peacock par une série de sept concerts en France et en Italie. En août, il jouera au Japon avec le bassiste Christian McBride et Herbie Hancock pour revenir ensuite à New York, au sein du Keith Jarrett trio. Tous les détails à www.jackdejohnette.com.

DeJohnette s'estime chanceux de travailler autant en dépit du rétrécissement de la scène jazz, sous l'effet combiné des attaques du 11 septembre 2001 et de la crise économique mondiale. «Je réussis quand même à voyager beaucoup», dit-il.

Il n'a pas encore tout dit sur son escale à Montréal. Le batteur et percussionniste maîtrise également le piano, et il se réserve le droit d'en jouer, «peut-être». Tout est question d'humeur et d'atmosphère en jazz.
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JazzTimes Willard Jenkins
Originally Published November 1, 2003
It’s one week after the 2003 Montreal Jazz Festival, whose Invitation Series feted Jack DeJohnette and Lee Konitz. But rather than relaxing and basking in the glory of that honor, DeJohnette is in his Woodstock, N.Y., home wrestling with a recalcitrant water pump. Such is the busy life of this powerful drummer.

Montreal’s celebrated Invitation Series allows bandleaders to spend successive evenings performing in a different configuration of their choosing at the 800-seat Monument National building. For his Invitation Series, DeJohnette played in a trio with Herbie Hancock and Dave Holland (with whom the drummer will tour in 2004), a sextet with Don Byron, Edsel Gomez, Giovanni Hidalgo, Luisito Quintero and Jerome Harris, one duo with Bobby McFerrin and another with Gambian kora master Foday Musa Suso, a regular with Philip Glass’ ensemble. (Thrilled with the results, the two later hooked up at DeJohnette’s home studio and laid down tracks for future release.)